La réalité commerciale et la concurrence acharnée que se livrent les armateurs à l’intérieur d’un marché de plus en plus réduit créent une pression constante en vue d’obtenir, quelque soient les circonstances, un rendement élevé.
L’armateur doit profiter de chaque centimètre de tirant d’eau (enfoncement du navire), éviter presqu’à tout prix les retards et accélérer le plus possible le transit de ses navires. Il existe constamment un délicat équilibre qui doit être maintenu entre, d’une part, la sécurité de la navigation de façon globale et, d’autre part, la rentabilité et l’efficacité de l’exploitation de chaque navire.
Les pilotes de la CPSLC étant indépendants de l’armateur, peuvent donc assumer pleinement la sécurité de la navigation, tout en maintenant un niveau élevé de l’efficacité des transits.
Maritime
La connaissance, l’expérience et l’habileté qui permettent au pilote de bien évaluer les facteurs et les situations de risques et d’en diminuer les impacts, constituent le moyen fondamental pour le maintien d’une navigation sûre, efficace et viable sur le St-Laurent.
Il est essentiel pour assurer la sécurité de la navigation, de faire mentalement le point sur la position du navire dans le chenal le plus souvent possible. Ce n’est que par un apprentissage serré des connaissances locales d’un secteur que les pilotes de la CPSLC peuvent connaitre par coeur les contours du chenal et de la côte.
Ce travail de reconnaissance de la position et celui de l’anticipation du comportement du navire et de ceux qu’il rencontrera, demande une remarquable concentration de la part du pilote. Cependant, la durée moyenne d’une mission est de 6.5 heures, s’étirant parfois jusqu’à 10 heures pour un navire lent.
C’est la raison pour laquelle jadis, la mission de pilotage qui s’étendait entre Québec et Montréal, fut divisée en 2 secteurs depuis Trois-Rivières à la fin des années 50. La longueur des tronçons est sensiblement égale et la durée moyenne des trajets font en sorte que le pilote est toujours apte à assurer la sécurité de la navigation.
Crédit-photo: Simon Lebrun
Économique
Le St-Laurent est sans contredit un agent économique majeur pour le Québec, le Canada et le coeur industriel des États Unis. À ce titre, il constitue un axe de transport moderne et efficace qui contribue à l’expansion socio-économique nord-américaine, en plus d’être un moteur de l’activité récréotouristique, et de constituer un milieu naturel aux ressources écologiques inestimables.
En cas de blocage du chenal à la suite d’un sinistre maritime, que l’étroitesse du chenal combinée à la longueur et la taille des navires modernes rendent tout à fait possible, il n’y a pas de choix d’une autre route. Si cet évènement se produisait, il en résulterait de très graves conséquences pour l’économie nationale puisque tout le trafic maritime serait interrompu.
La navigation commerciale dans le St-Laurent est étroitement règlementée, notamment en ce qui concerne le pilotage. La CPSLC doit s’assurer qu’elle prend toutes les mesures nécessaires pour garantir le service fiable de pilotage dans la circonscription 1.
La CPSLC est également membre de la La Société de développement économique du Saint-Laurent (Sodes). Cet organisme sans but lucratif dont le mandat est de protéger et de promouvoir les intérêts économiques du Saint-Laurent offre, entre autres, un forum de concertation et d’action à l’ensemble des intervenants dont les activités ont un impact sur l’économie du Saint-Laurent.
Les pilotes du Saint-Laurent Central sont en première ligne des intervenants qui prennent la pleine responsabilité de mener les navires à bon port, de façon sécuritaire et efficace.
Crédit-photo: CPSLC